Née à Pierrelatte dans la Drôme, Hélène fait ses études à l’école régionale des Beaux-Arts de Valence de 1968 à 1973 et s’oriente rapidement vers la gravure, sur les conseils de Jacques Clerc, son professeur qui décèle ses aptitudes pour le dessin et la couleur. Elle se perfectionne dans l'atelier de Jacques Lagrange peintre graveur aux Beaux-Arts de Paris de 1973 à 1975, approfondit son intérêt et son abord particulier pour le paysage gravé sur bois en noir et blanc, ou sur du cuivre en eau forte et en couleurs, et participe à des expositions de groupes. Un voyage culturel au Mexique lui permet de s’ouvrir sur d’autres formes de l’art. A son retour, à Chaville, elle travaille et participe régulièrement aux manifestations de l’atelier de gravure de cette ville, avec André Bongibault son directeur.
Elle ne cesse pas de l’admirer sous tous ses aspects, notamment sous deux formes opposées.
Il peut s’agir d’une nature calme et souriante comme les reflets des nuages, des rochers et
des végétaux sur l’eau dormante d’un étang ou d’une rivière, ou comme les levers et couchers d’un soleil éclatant aux couleurs chaudes jaune orangé virant au mauve ou au rose, ou comme la terre pour ses couleurs sourdes à base de pigments telluriques et la richesse de ses plans contrastés.
L’hiver avec ses bleus feutrés prédominant et ses blancs assez uniformes lorsque la neige paraît lui correspond bien à cette ambiance. A l’inverse, cette même nature peut être dramatisé et dynamique comme la montagne qui fait découvrir des formes originales, avec des plans surprenants et inattendus et avec des changements brusques d’ambiance et d’atmosphère, comme l’eau tourbillonnante ou les nuages menaçants, donnant une touche plus expressionniste. L’été les végétaux et les minéraux de la nature sont plus contrastés et permettent davantage de recherches graphiques sur la matière.
Pierre Séjournant (extrait de la revue Art 1 métiers du livre n°243)
Visitez le site d'Hélène